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    La réforme du mariage pour tous marquera sans doute durablement le quinquennat de François Hollande, comme a été marqué le premier septennat de François Mitterrand par celle de l'abolition de la peine de mort en 1981. Cette réforme va nous faire basculer dans un changement de civilisation profond. Il faut espérer que comme dans l'Espagne ou le Portugal très catholique, le mariage pour tous ouvrira la porte à de nouvelles formes de solidarité et à une plus grande tolérance.

     

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    Mariage pour tous ou union républicaine

     

    La polémique autour du mariage pour tous aurait pu être évitée par un simple glissement sémantique habile. Le mot mariage revêt pour les trois grandes religions monothéistes un caractère sacré et permet la différenciation des sexes. Il aurait donc suffi de différencier les deux unions en leur donnant pour autant les mêmes droits et les mêmes devoirs. Nous aurions pu alors constater que c'est avant tout un problème de filiation qui dérange nos concitoyens. Mais, nous découvrons ainsi leur degré de tolérance. Nous aurions pu penser que 13 ans après la loi du PACS, le mariage pour tous serait passé comme une lettre à la poste. C'est omettre un aspect essentiel de la réforme : l'adoption ou la PMA (procréation médicalement assistée) qui donne accès à l'égalité pour tous les couples ayant contracté un contrat de mariage. Sans ce point d'achoppement, une simple révision de la loi sur le PACS aurait fait l'affaire. Nous assisterons donc comme le redoute les intégristes de tous bords et de toutes religions confondues à un changement de valeurs culturelles et de reconnaissance pour toute la société française. Est-ce pour autant dramatique ? Dans la Grèce antique, les pratiques homosexuelles tenaient lieu de rites d'initiation à la sexualité voulant signifier le passage à l'âge adulte. Et pourtant la Grèce fut une civilisation qui a régné sur l'Europe et le monde pendant plusieurs siècles. Elle a été également à la base des fondements de notre démocratie. Un régime qui n'a rien à envier aux différentes dictatures politiques ou religieuses qui sévissent encore de nos jours sur la planète. Durant les deux guerres mondiales, et surtout la première bon nombre d'enfants ont été éduqués par des femmes. Cela a-t-il augmenté le nombre d'homosexuels ? Il faut croire que non, et c'est peut-être le contraire qui s'est produit provoquant au retour des hommes et à la maturité de la génération suivante le baby-boom des années 50.

     

    Les systèmes de parenté suivant les siècles et les civilisations

     

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    Notre civilisation indo-européenne est fondée sur un modèle patriarcal qui donne à l'homme des droits et des devoirs envers sa femme et sa descendance. Dans d'autres parties du globe, c'est un modèle matriarcal auquel nous assistons. L'éducation et les valeurs de la société sont transmises par des femmes et l'homme est relégué au titre de simple exécutant, voire de procréateurs. Les systèmes de parenté et de mariage peuvent varier suivant les continents. On assistera à de la polygamie ou de la polyandrie. Est-ce de la décadence ? Non c'est simplement des codes de société qui évoluent à travers le temps et les situations sanitaires des peuples. L'évolution maritale de notre société va de soi, car nous avons dû faire face a une épidémie de sida et à la création de nouvelles cellules familiales : la famille monoparentale, la famille recomposée et enfin la famille homoparentale. Vaut-il mieux avoir deux parents de même sexe, qu'un seul ou pas de parents du tout. Les modèles sociétaux évoluent et le législateur doit accompagner ces mouvements afin de mieux protéger ses citoyens. Notre société est passée du mariage arrangé au mariage d'amour ! N'est-ce pas un progrès ? J'espère que l'amour sera toujours plus fort que la haine et que la tolérance deviendra la règle face à l'obscurantisme. On peut imaginer que dans les siècles à venir la femme sera légale de l'homme, et je dirais par pure provocation que l'homme pourra être assimilé à un Sex-Toys et que «faire un bébé toute seule» comme dans la chanson de Jean-Jacques Goldman sera devenue la norme.

     

    La philosophe Elisabeth Badinter dit "oui" au mariage pour tous

     

     

    Stéphane De Bona


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    Lao Tseu, Grand sage Chinois : « Il n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur c'est le chemin ».

     

    Le bonheur, est-il un état de fait ou une recherche permanente ?

     

    Nous avons tous un but ultime dans notre vie, c'est d'être heureux.

     

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     Nous cherchons à atteindre un état de plénitude et de satisfaction, que nous nommons : « le bonheur ». Est-ce vraiment un État ou une recherche permanente d'instants particuliers? Si nous n'avons pas d'emprise sur certains faits qui font notre malheur (décès, perte d'emploi, etc…), nous pouvons en avoir sur notre degré de bonheur. Pour Sartre, « l'existence précède l'essence » et « l'enfer c'est les autres », nous sommes donc responsables de nos actes et nous pouvons agir sur ce qui nous rend heureux. L'aptitude au bonheur dépend seulement du conditionnement de notre cerveau. Nous sommes soumis chaque jour, à une multitude d'informations qui comportent plus d'aspects négatifs que positifs. Il nous suffit simplement d'inverser cela pour avoir le sentiment d'être heureux. En dehors des événements, où nous n'avons aucune prise, on peut dire que nous faisons notre propre malheur. Si nous cherchions à quantifier les actes de notre vie quotidienne qui nous rendent heureux, plutôt qu'à ne retenir que les aspects négatifs de notre journée, nous aurions tous la sensation de toucher au bonheur. On peut dire que nous avons été tous à un moment ou un autre de notre vie dans le bonheur. Lorsque par exemple, nous avons atteint un objectif fixé de longue date. Je pourrais donner pour moi, la possibilité de rentrer à l'université, alors qu'on m'avait dit que je ne pourrais même pas obtenir mon brevet des collèges. Je me souviendrai toujours, de la joie que j'ai éprouvée lorsque j'ai garé mon fauteuil dans l'allée centrale de l'amphithéâtre de l'université de Metz. Ce fut pour moi, un instant de vives émotions et de bonheur. On peut alors dire que le bonheur se prépare. Mon entrée à l'université a été un succès, mais il a été préparé de longue date avec bonheur. Le bonheur précède le succès.

     

    La méthode du bonheur par Shawn Achor

     

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    Si comme le dit Sartre, l'homme est libre car il ne dépend que de lui-même. On peut tenter de faire nôtre la méthode du psychologue Shawn Achor (ancien professeur à Harvard) qu'il décrit dans son nouveau livre1 .si vous utilisez cette méthode qu'il a baptisée « le 21 Day Challenge »,vous ne direz plus : « je serais heureux quand… mais je suis heureux ! ». Cette méthode, nous permet d'apprendre à notre cerveau à positiver car comme le dit l'auteur : « le bonheur est le fruit d'un travail, il n'est pas programmé génétiquement ». C'est donc par une approche philosophique et cognitiviste que nous pouvons nous saisir de notre propre bonheur. Vous devez simplement choisir l'un des cinq points suivants et en faire un exercice pratique durant 21 jours. Selon lui, il en résultera automatiquement une dynamique optimiste qui vous rendra heureux.

     

    1. Mettez chaque jour par écrit trois choses nouvelles pour lesquelles vous pouvez éprouver de la gratitude.

    2. Consacrez quelques minutes dans la journée à la rédaction d'une expérience positive vécue dans les dernières 24 heures.

    3. Faites de l'exercice, quoi que ce soit, pendant 10 minutes par jour ceci conduit votre cerveau à être influencé par votre comportement.

    4. Méditez pendant deux minutes en vous concentrant sur votre respiration.

    5. Dans votre travail, écrivez dès que possible le matin, un mail de remerciement ou de compliments à un membre de l'équipe qui vous entoure.

     

     

    Le management : Sens du travail, bonheur et motivation

     

     

     

    Bien sûr, c'est plus simple à exprimer qu'à réaliser mais d'après lui, vous n'en tirez que des bénéfices et au fil du temps, le paradigme de votre cerveau se transformera. Comme tout but à atteindre, le bonheur demande de la volonté et un effort pour voir le jour. Pour le bonheur, on peut penser qu'il est plus un chemin qu'un moment de plénitude éternelle.


     

    Stéphane De Bona (de bonheur et de bonne humeur)

     

    1Shawn Achor, Comment devenir un optimiste contagieux, Belfond, 2012.


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