• Prostitution, où en sommes-nous? Liberté et sécurité des travailleurs du sexe

    Ma première idée en lisant ces trois mots est que la prostitution n’est ni synonyme de sécurité ni de liberté. J’ai l’image de femmes qui, par tous les temps, font les cents pas sous un pont guettant le client, surveillée de loin par un mac qui interviendra à la moindre entourloupe de celui-ci ou pour prélever le « juste » dû de sa « protection ». En somme pour ces dames il n’y a que peu de sécurité et pas de liberté.

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    Mais si nous étudions la question de la sécurité et de la liberté séparément, peut-être que dans ces conditions la prostitution d’hommes et de femmes, de tous âges et de toutes conditions, peut devenir synonyme de l’un et de l’autre.

     

    Prostitution et liberté :

    Peut-on être libre si nous n’avons pas la libre disposition de notre corps ? Ne pas être libre de notre corps nous renvoie à une forme d’esclavagisme.

    Le choix du ou des partenaire(s) sexuel(s), du moment, de l’heure et de l’endroit, où une personne décide de s’adonner à ses plaisirs charnels ne devraient lui être imposés que par son propre désir et l’opportunité de trouver amant(es) ayant les mêmes envies au même moment. Viols, pédophilie, mariage imposé ou de raison sont autant d’exemples qui démontrent que nous ne sommes pas toujours maitres de notre corps, donc libre de disposer de lui comme il nous plait.

    Certes, un(e) prostitué(e) ne choisit pas la personne avec qui l’acte sexuel sera consommé. Obligé(e) de se prostituer quelle qu’en soit la raison, une personne n’est pas libre.

     

    Pour autant, cette réflexion ne condamne pas la prostitution. Au contraire, chaque personne libre doit avoir la possibilité d’utiliser son corps comme bon lui semble et donc de gagner sa vie avec s’il le désire.

    La prostitution, métier choisi, devient de fait synonyme de liberté comme n’importe quel métier « honorable ».

    Prostitution et sécurité :

    Légaliser la prostitution permettrait ainsi d’encadrer ce métier par le droit du travail. Le suivi par la médecine du travail assurerait la bonne santé des personnes, tant celles qui offrent leur corps que celles qui l’achètent pour le temps d’un plaisir fugace.

    Légaliser la prostitution permettrait à ces professionnel(le)s du sexe de travailler sous un toit à l’abri des intempéries et des personnes malveillantes. Confortablement installé(e)s dans une maison commune ouverte à la découverte des plaisirs de la chaire, sous une enseigne respectable, les prostitué(e)s de tous genres pourraient s’assurer une entrée d’argent stable liée à leur réelle activité et non à la générosité d’un mac qui daignerait leur laisser l’aumône du fruit de leur labeur.

    A l’abri des pervers, travaillant dans un environnement sécurisé par un service de sécurité comme la plus commune des entreprises, la prostitution deviendrait synonyme de sécurité.

    Dans notre monde mercantile, la prostitution ne donne pas l’image de la liberté ou de la sécurité. Mais si elle était légalisée, alors oui, elle deviendrait, comme toute profession, un moyen d’atteindre liberté et sécurité.

    Libertyjo


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