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L'Amour chez les personnes en situation de handicap
L'Amour : handicap et sexualité
Depuis le début des années 1970, se sont opérés tour à tour la libération sexuelle accompagnée du droit à la liberté d'avortement et enfin une industrialisation du sexe par l'intermédiaire des sex-shops, des diffusions de films érotiques ou pornographiques sans contrôle particulier. L'accès à ces films est devenu, par le biais d'Internet abordable même aux plus jeunes, entraînant des dérives menant à la délinquance sexuelle. Pour cela, le gouvernement issu des élections de 2002, tente de durcir la législation en matière sexuelle et d'établir une prohibition de la prostitution.
Le dernier tabou
Le seul tabou restant en matière sexuelle demeure la vie amoureuse des personnes handicapées, à croire que ces individus sont nés asexués et que l'image de la personne handicapée n'a guère évolué depuis le siècle des lumières; incarnant des monstres entre l'animal et l'humain. Une autre option est encore possible, en observant l'agencement des espaces publics : « l'infirme serait un ange ». Ce qui pourrait rendre plausible cette hypothèse serait démontrée par l'existence de trois formes de toilettes publiques (pour les hommes, pour les femmes et pour les personnes handicapées). De ce fait, les invalides constituent un troisième sexe. De la même la communauté homosexuelle a pu vivre cet état de fait, avant 1982, où l'homosexualité était un délit.
Mais comment ce dernier tabou qui concerne la sexualité des personnes handicapées peut-il être levé ? Sans doute, par une reconnaissance pleine et entière de ces citoyens à l'humanité. Si le fait d'être humain peut se définir par le logos, bon nombre de personnes handicapées n'en sont pas dépourvues et, parfois même, en sont bien loties. Ces individus, que l'on pourrait qualifier d'exceptions dans le langage d'Hannah ARENDT, sont souvent perçus comme des bienfaiteurs de l'humanité de part leur côté altruiste. Pourtant les gestes d'altruisme ne sont-ils pas souvent que des actions d'égoïsme déguisé, ayant pour but la reconnaissance de la personne par la société ?
La sublimation de la libido : concept de S. FREUD
Si l'amour est une force équilibrante, et parfois génératrice de créativité et d'action (comme croit l'avoir perçu S. FREUD dans « le souvenir d'enfance de Léonard DE VINCI » qui sublime son homosexualité en se servant de sa libido dans sa création artistique) pour le commun des mortels, il peut être aussi un acte de soin pour une personne invalide. En effet, une bonne relation amoureuse vaut bien une séance de rééducation.
A ce jour, cette question reste encore l'un des plus grands tabous de la société française, alors que certains pays de l'union européenne s'interrogent ouvertement et tentent de trouver des solutions appropriées. En France, les seules propositions avancées sont le recours à des professionnels du sexe réprimés par la loi, des plaisirs solitaires ou bien encore le détournement de sa libido en force créatrice et intellectuelle.
Etre sans aimer et sans être aimé, ce n'est pas tout à fait être !
« Nos passions (amoureuses) sont les principaux instruments de notre conservation, c'est donc une entreprise aussi vaine que ridicule de vouloir les détruire ». Jean-Jacques ROUSSEAU
UNE IDEE POETIQUE DU HANDICAP
MAIS ALORS Où SE SITUE LA LIBERTE ?
Un amour non endigué par le handicap
Pourtant si négligé que souvent on le rate
Et capable d'aimer sans réserve, sans compter
Un esprit ouvert dans un corps prisonnier
Ah ! Il manque un pied ou deux à ces maux derniers
Mais qu'importe après tout l'âme est libérée !
Stéphane De Bona
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